Mazouzia

Mazouzia est cette petite fille, la benjamine assoiffée de savoir, assoiffée de vie, mais aussi assoiffée de mots.


  • Virgule

    C’est un texte que j’ai oublié, oublié puis effacé, oublié puis réécrit. Un texte qui ne se dicte, qui s’interrompe et se reprend, qui revient autrement. Nous construisons notre souvenir. Nous le retissons de fragments d’images, encrées de notre mémoire, des anciennes villes qui nous habitent. Nous remplissons le vide, le néant qui se lit en haut de nos rêves, en haut des images ressuscitées, des silences longtemps tus.
    C’est un texte sans ponctuation, qui a besoin de virgules, un texte enterré, muet, aussi discret que les pensées secrètes de notre histoire révolue. Je retente l’éclat du son, et j’essaie de bâtir cette existence en lettres, ce nuage de mots assoiffés de son, avide de voix. Je respire la nostalgie des poèmes non-dits.